Au-delà de la cartographie cérébrale actuelle, qui occupe un grand nombre de recherches d’aujourd’hui, certaines découvertes majeures permettent de dégager les principales clés qui nous amènent à proposer une typologie de fonctions intellectuelles et psychologiques du cerveau. Cela offre la possibilité de mieux comprendre et d’optimiser notre communication personnelle et professionnelle.
1. L’anatomie du cerveau
L’asymétrie cérébrale entre les deux hémisphères du cerveau ont des fonctions mentales différentes et complémentaires. Chaque hémisphère du cortex cérébral¹ est relié par le corps calleux², qui permet la synthèse des informations reçues par le cerveau.
On distingue donc deux zones cérébrales du cortex cérébral : hémisphère gauche et hémisphère droit.
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La séparation au niveau de la commissure de l’hippocampe³ entre les deux côtés du système limbique4.
Comme le cortex cérébral avec lequel l’hippocampe est en étroite relation, c’est une structure paire, présente de manière symétrique dans chaque hémisphère (gauche et droit), dont les deux parties sont reliées entre elles par la commissure hippocampique du corps calleux.
De cette classification se dégage 4 zones cérébrales qui comportent des aires et des fonctions différentes :
- 2 zones corticales séparées par le corps calleux ;
- 2 zones limbiques séparées par la commissure de l’hippocampe.
2. Les types psychologiques
La typologie jungienne est une théorie des types psychologiques proposée en 1921 par le médecin et psychiatre suisse Carl Gustav Jung (1875-1961) pour caractériser le mode de fonctionnement psychologique d’un sujet.
Nous disposons de quatre fonctions pour nous orienter :
- la sensation : notre faculté à nous placer dans le présent et à le percevoir
- la pensée : l’intellect
- le sentiment : l’évaluation affective
- l’intuition : évaluation globale
Les quatre zones cérébrales rejoignent les quatre fonctions de C.G. Jung.
3. L’algèbre moderne
A partir de 1844 le logicien, mathématicien et philosophe Georges Boole* (1815-1864) consacre ses travaux à l’analyse des mécanismes logiques de la pensée humaine et publie en 1854 les « Lois de la Pensée ».
Le but des « Lois de la Pensée » est de dégager la nature et la constitution de l’esprit humain lorsque ce dernier raisonne pour argumenter son discours. En démontrant ces lois invariantes de la pensée logique, Boole décrit le cadre général à l’intérieur duquel fonctionne la pensée humaine, ce qu’il appelle en anglais the frame of mind, le cadre de la pensée.
Fondée sur une structure algébrique et sémantique, G. Boole démontre très précisément que l’être humain ne dispose que de quatre processus de raisonnement :
- Déclaratif 🡪 Cardinal : Un appartement de 4 pièces
- Cumulatif 🡪 Ordinal : Paul est arrivé 4e (désigné le rang)
- Articulé en série 🡪 Intervalle : Il y a 1 000 km entre Paris et Nice (distance d’un point à un autre)
- Proportion 🡪 Parallèle : Mélangez 4 volumes d’eau pour un volume d’alcool (relation de grandeur entre une quantité et une autre)
Les quatre zones cérébrales rejoignent les 4 typologies jungiennes et les quatre types de raisonnement humain.
La méthode « 4 préférences cérébrales »
Ce que j’entends par « préférences cérébrales », c’est une méthode concrète et efficace qui, à la lumière des connaissances en anatomie du cerveau, des types psychologiques de C.G. Jung et des Lois de la pensée de G. Boole, permet de mieux se comprendre, mieux appréhender les autres, communiquer et expliquer les comportements.
Profil : Rationnel
Fonction jungienne : La pensée
Processus de pensée : Articulé en sérié
Profil : Visionnaire
Fonction jungienne : L’intuition
Processus de pensée : Parallèle
Profil : Prudent
Fonction jungienne : La sensation
Processus de pensée : Cumulatif
Profil : Sentimental
Fonction jungienne : Le sentiment
Processus de pensée : Déclaratif
Pr Philippe Menei, neurochirurgien français à CHU Anger écrit en 2021 à propos des préférences cérébrales : « L’asymétrie cérébrale ou spécialisation hémisphérique entre le Cerveau gauche et le Cerveau droit, différenciée et complémentaire existe bien, indépendamment d’une approche holistique du cerveau. Cette asymétrie cérébrale dicte nos comportements et explique nos biais cognitifs, ce sont les préférences cérébrales qui ont une cartographie précise dans leur diagnostic et permettent de mieux identifier les zones de confort et d’évitement psychologique ».
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Cette symbolique du chiffre 4 semble correspondre à un véritable fil conducteur constituant la trame de la nature humaine et de ses lois. Cette symbolique se retrouve dans de multiples domaines de l’anatomie du corps, de l’histoire et des cultures, de la langue et de l’élocution et des éléments cher à Gaston Bachelard (1884-1962) philosophe français des sciences, de la poésie, de l’éducation et du temps, qui a analysé symboliquement les quatre éléments du monde.
Nous ne pensons pas tous de la même manière, car nous activons individuellement des fonctions cérébrales différentes.
Comme l’écrivait en 1677 le philosophe néerlandais Baruch Spinoza (1632-1677) dans « l’Éthique » : « Les hommes jugent les choses selon la disposition de leur cerveau et les imaginent plus qu’ils ne les connaissent. »
Découvrez ce que pensent mes clients de mon approche
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¹Cortex cérébral: couche de substance grise situé à la surface des hémisphères cérébraux, contenant les corps cellulaires de neurones et responsable des fonctions les plus élevées du cerveau.
²Corps calleux : ce sont des fibres nerveuses qui relient entre elles les moitiés de l’hémisphère gauche et droite du cerveau et permettent le passage de l’information d’un côté à l’autre.
³Hippocampe : c’est une structure cérébrale qui joue un rôle central dans la cognition, la mémoire, l’apprentissage et le repérage dans l’espace
4 Système limbique : appelé cerveau limbique ou cerveau émotionnel, c’est le groupe de structures du cerveau qui joue un rôle très important dans le comportement et dans diverses émotions comme l’agressivité, la douleur morale, la peur, le plaisir ainsi que la formation de la mémoire.
*Georges Boole a fondé, de façon moderne, la science de la logique et aura comme successeurs Bertrand Russell (1877-1970) mathématicien, logicien, philosophe, épistémologue, homme politique et moraliste britannique, qui est considéré comme l’un des philosophes les plus importants du XXᵉ siècle, et le philosophe, mathématicien, ingénieur, pédagogue et architecte autrichien Ludwig Wittgenstein (1889-1951).
