Apprendre à mieux écouter signifie donc de mieux comprendre ce qui se passe dans le monde de l’autre? La sagesse hawaïenne, dont le positivisme est le fondement, peut nous inspirer afin de mieux vivre dans le monde d’aujourd’hui.
La sagesse ancestrale « Ho’oponopono », qui s’est transmise oralement de génération en génération, est une tradition sociale et spirituelle de repentir et de réconciliation des anciens Hawaïen. Elle est basée sur le respect du prochain et de tout ce qui construit la vie. C’est un art de vivre ensemble et il peut se résumer par la volonté de :
- Rectifier,
- Remettre en ordre,
- Rétablir la droiture,
- Libérer le potentiel de chaque chose,
- Permettre l’épanouissement.
« L’énergie va où se porte l’attention »
La sagesse hawaïenne nous apprend à développer l’écoute sans jugement, à mieux communiquer avec les autres, à résoudre des conflits et des tensions et à nous exprimer en confiance.
Elle nous initie également à la manière de prendre du recul par rapport à nous, les autres et le monde afin de ne pas se laisser aliéner par ce qui nous arrive, ce qui peut nous conduire à l’isolement et de développer des maladies chroniques.
Chaque événement porte en lui un aspect constitutif et évolutif.
Il existe en toute chose une possibilité de contrition, de repentance et de pardon, et donc d’évolution.
Le rituel du pardon, qui consistait à réunir tout le village, le chef de famille ou le responsable du clan, qui présidait la séance, permettait à chacun et devant tout le monde d’exprimer ce qui n’allait pas. La règle du non-jugement était appliquée, des solutions étaient proposées, des pardons pouvaient se construire.
La philosophie du Ho’oponopono est de proposer une alternative au conflit.
Chacun s’investit volontairement pour donner une solution constructive. On ne s’attarde pas sur les fautes, car cela risque d’alourdir la situation; les sentiments de chacun sont considérés et compris, les participants se libèrent ainsi de leurs problèmes. La séance se termine par une cérémonie festive et la vie reprend son cours.
Pour beaucoup d’hawaïens, le fait de mal penser, d’être négatif, de laisser la colère diriger ses relations, favorise les maladies de l’être humain. C’est pour cela que dire ses fautes et les comprendre permet d’éviter que l’esprit et le corps s’empoisonnent.
Morrnah Nalamaku Simeona (1913-1992) fut une prêtresse hawaïenne guérisseuse par les plantes. Elle enseigna, à partir de l’année 1976, une version modernisée du Ho’oponopono et proposa d’exporter cette pratique dans le monde occidental en énonçant quelques pratiques de base :
« Nous sommes ici seulement pour apporter de la paix à notre propre vie, tout, autour de nous, trouve son propre lieu, son propre rythme, et paix ».
Côté langue, l’Hawaii possède le plus petit alphabet au monde : 5 voyelles et 8 consonnes. Parmi les mots aux significations multiples et le plus important est « aloha » qui signifie « bonjour », « au revoir », « sympathie », « gentillesse », « compassion » et « affection ».
C’est incontestablement un langage qui accueille l’autre dont une des valeurs fondamentales est l’acceptation de l’autre.
Nous aussi, nous pouvons s’en inspirer et pratiquer cette sagesse millénaire dans nos relations avec soi et les autres, et de résoudre les conflits, qui traversent aussi notre époque:
- Toute situation porte en elle les germes de son propre changement positif.
- On ne s’attarde pas sur les fautes, mais sur la manière de les résoudre.
- Admettre que l’on crée des tords est déjà une force.
- Le repentir apporte la guérison.
- Pardonner permet à la vie de continuer sans frein ni blocage.
« Quand on prend la responsabilité d’une chose, on prend en même temps le pouvoir de la changer ».