L’origine des mots
Le mot français « intelligence » est emprunté au latin intellĕgentĭa, lui-même dérivé du latin intellĕgō qui signifie: discerner, démêler, comprendre, remarquer.
Le préfixe inter (entre, parmi) et le radical lĕgō (cueillir, choisir) donnent le sens étymologique: choisir entre.
Dans la langue française, qu’entendons-nous par intelligence?
C’est notre aptitude à:
- Appréhender et organiser les données de l’une situation.
- Mettre en relation les procédés à employer pour atteindre un but.
- Choisir les moyens ou à découvrir les solutions originales pour s’adapter aux exigences de l’action.
Les types d’intelligences
- Les « intelligences multiples » théorisées par Howard Gardner dont l’intelligence logico-mathématique, musicale, langagière, intra et interpersonnelle, etc.
Selon Howard Garner l’intelligence est « la faculté de résoudre des problèmes ou de produire des biens qui ont de la valeur dans une ou plusieurs cultures ou collectivité ».
- L’intelligence émotionnelle théorisée par le Pr Peter Salovey et John Mayer, puis expliqué plus largement par Daniel Goleman.
- L’intelligence algorithmique, celle qui a trait à la compréhension des choses et à la combinaison logique d’idées; et rationnelle qui renvoie à la capacité à prendre des décisions qui concourent à réaliser nos objectifs et à adopter des croyances qui rendent compte de la réalité. C’est le psychologue Keith Stanovich qui l’a théorisée.
- L’intelligence adaptative
- L’intelligence intuitive
Mais parlons-nous de l’intelligence de la vie?
C’est une espèce d’équilibre mystérieux, largement indépendant des performances de vocabulaire. Il est certainement lié à une stabilité émotionnelle.
Cette intelligence nous permet de nous adapter à notre condition humaine, sans imposer à notre entourage une agressivité résultant des incertitudes de l’existence.
Nul ne la mesure, nul ne songe à l’éduquer. Et pourtant! Dans la vie, elle est décisive. Un « ART DE VIVRE » qui ne dépend ni de l’intelligence intellectuelle, ni de la fortune, mais d’une certaine sagesse naturelle.
Chez les Inuit (peuple esquimau du Grand nord) une des plus grandes injures, c’est de dire à quelqu’un : « Tu ne sais pas vivre ! »
Et le cerveau dans tout cela?
Plus le cerveau est entraîné et développé au niveau des connexions, plus il devient disponible pour nager dans l’océan de l’aléatoire et l’imprévisible de la vie. C’est une manière de développer l’intelligence de la vie.
Au quotidien, sauf motivation positive, nous sommes d’abord paresseux et distrait. Notre cerveau aime voir confirmer les croyances et certitudes par les biais de confirmation ou de perception sélective.
Nous préférons parfois oublier ou rejeter ce qui déstabilise.
Pour s’en libérer, commençons par reprendre le contrôle de notre vie mentale et des mécanismes mentaux. C’est la 1re des étapes vers le discernement.
Et peut-être bien que la seule notion valable de l’intelligence est celle dans laquelle la capacité à s’adapter à l’environnement est présente?
« L’intelligence ce n’est pas ce que l’on sait, mais ce que l’on fait quand on ne sait pas » Jean Piaget