
Cerveau et ordinateur
Le cerveau humain, est une machine plus efficace que le plus puissant superordinateur qu’on pourrait jamais concevoir, car il fonctionne de façon « massivement parallèle », comme disent les informaticiens, c’est-à-dire en utilisant en même temps une grande partie du nombre incalculable des circuits qui relient entre eux nos 86 milliards de cellules nerveuses, qu’on appelle les neurones.
L’organisation complexe du cerveau permet que nous pouvons, en même temps, goûter la saveur d’un fruit, discuter philosophie, écouter de la musique, tout en étant conscient de tout ce qui se passe autour de nous. On estime que nous recevons continuellement, lorsque nous sommes éveillés(e)s, jusqu’à 20 000 messages simultanément venus de nos organes de sens, dont beaucoup sont enregistrés, analysés, classés et mémorisée par notre cerveau, sans que nous ayons conscience.
Il est difficile d’imaginer une machine qui puisse réussir cet exploit.
Chaque neurone établit jusqu’à 500 000 connexions avec les autres (10 000 en moyenne). C’est-à-dire, pour l’ensemble, un chiffre de connexions impossible à concevoir.
En 2016 des savants japonais et allemands ont conçu un super ordinateur répliquant en puissance potentielle celle d’un cerveau humain en connectant 82 844 processeurs et avec cela ils ont pu faire 3 600 trillions d’opérations par seconde. Cela leur a pris 40 minutes alors que le cerveau humain lui, le fait en 1 seconde.
À titre de comparaison le réseau Internet mondial sature à partir de 4,3 milliards de connections simultanées, alors que le cerveau possède 300 trillions de connections synaptiques.
Le cerveau humain diffère aussi d’un ordinateur dans la mesure où il intégré dans son fonctionnement des éléments qui peuvent pas entrer dans la logique d’une machine, comme des émotions ou des sentiments.
Un ordinateur est avant tout un système de traitement d’information et non un système d’analyse de calcul ou de raisonnement logique.
Le cerveau possède un autre avantage sur l’ordinateur : sa plasticité, comme disent les biologistes, lui permet souvent de remplacer un circuit lésé par un autre (suite à une blessure, même grave), alors que la défaillance d’un seul des circuits électroniques suffit à mettre un ordinateur hors d’état de marche.
(Sources: Super Cerveaux, Rober Clarke)