Le cerveau, le stress négatif et la visualisation

Notre cerveau ne peut pas faire la différence entre des événements réels et imaginaires, il ne peut distinguer la réalité et la fiction. Il pousse littéralement notre corps à essayer de créer ce qui est imaginé par nous, en positif comme en négatif.

L’esprit

Le système d’activation réticulaire (SAR) est une zone cérébrale situé dans le haut du tronc cérébral au-dessous de la moelle épinière. C’est un véritable centre de commandement du cerveau.

Le SAR gère les fonctions tels que veille/sommeil, la respiration, le contrôle de la conscience et de la faculté de prêter attention à nos perceptions; la vigilance,  la motivation, etc.

Il trie dans notre environnement les informations qui correspondent le mieux à nos croyances ou aux choses que nous connaissons. Quoique nous pensons ou croyons, le SAR portera plus d’attention aux éléments conformes à nos croyances.

Notre état d’esprit est conditionné en permanence par la signification que nous donnons aux choses, autrement dit, notre système de croyances va décider si notre SAR va travailler pour nous ou contre nous. Cela va dépendre uniquement de ce que nous pensons.

Notre esprit ne pense pas à l’aide de mots, mais d’images. Nos objectifs, idées et pensées doivent être nets et précis afin qu’on puisse s’en expliquer à soi-même tous les détails.

Le stress négatif

Le stress négatif est un déficit de notre capacité d’adaptation personnelle. Il survient de la visualisation des événements que l’on ne souhaite pas voir se produire. C’est la raison pour laquelle il est vital d’avoir une image positive de la situation que l’on se souhaite dans le futur. Face à une maladie grave, comme le cancer par exemple, il faut, comme le dit et le prouve Norman Cousins dans son célèbre ouvrage, guérir par le rire : « Accepter le diagnostic et refuser le pronostic ».

Le Docteur Carl Simonton, auteur du fameux ouvrage « Guérir envers et contre tout » a été le premier, dès les années 1970, à employer les techniques de visualisation pour lutter contre le cancer et améliorer les rémissions et la vie de ses patients. Sa thérapie comportait des techniques de visualisation et de relaxation pendant 10 à 15 minutes à raison de 3 fois par jour, 7 jours sur 7.

D’autres capacités mentales peuvent être employées, comme par exemple la fixation par écrit d’objectifs détaillés, l’évaluation des croyances et l’identification précise du stress.

C’est uniquement par la modification des images mentales que se créent les personnes que le stress négatif peut diminuer. Il s’agit de nourrir son esprit avec des images et des pensées positives.

Les études sur le cerveau démontrent que les pensées positives ou négatives produisent les mêmes instructions mentales que les actions physiques.

La force de la connexion esprit-corps et le lien entre nos pensées et nos comportements sont, aujourd’hui, bien étayés par la science. Il s’agit d’une connexion vitale si nous souhaitons en tirer la meilleure partie dans nos vies.

La visualisation

La visualisation a un effet positif ou négatif. Cela dépend de son contenu. La visualisation positive prépare le cerveau concrètement à l’atteinte de nos objectifs.

Elle est efficace parce qu’elle renforce les voies neuronales pour n’importe quelle compétence et porte ses fruits, pour la plus grande majorité de nos objectifs, à condition que ces derniers ne soient pas hors d’atteinte, mais hors de vue.

Avec notre cerveau nous pouvons nous entraîner n’importe où et n’importe quand. Il faut visualiser les choses que nous souhaitons et non pas celles que nous redoutons ou dont nous n’avons pas envie.

En fait, tout ne dépend de nous et deux grands poètes l’ont parfaitement expliqué:

 « Il n’y a pas de bonne ou mauvaise pensée en soi, tout dépend comment nous les regardons. »  Shakespeare, Hamlet (Acte II, scène 2)

 « Je suis la plaie et le couteau !
Je suis le soufflet et la joue !
Je suis les membres et la roue,
Et la victime et le bourreau ! »

Baudelaire, Les Fleurs du Mal, Poème « Heautontimoroumenos » (Mot grec signifiant bourreau de soi-même)

Visualiser, c’est fermer les yeux et IMAGINER nettement que l’on a atteint les objectifs que l’on s’est fixés. Nous devons imaginer ce que nous ferons, éprouverons. Nous devons voir en train d’obtenir le résultat souhaité.

Le cerveau est capable de changements importants à condition de faire preuve de flexibilité en mettant en place des stratégies nouvelles et variées. La loi des variétés requises nous permet de gérer efficacement le stress négatif. Plus nous avons d’éléments de réponses variés et diversifiés pour analyser et traiter une situation, plus nous sommes susceptibles de contrôler cette situation.

 

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